«Au-delà des jardins commençait l’oliveraie : un nuage gris argent qui floconnait jusqu’à mi-côte»
Italo Calvino Le Baron perché 1
L’aspect d’un olivier le matin dans la lumière en contre-jour est très différent de celui de l’après midi ou au couché du soleil, il offre à chaque fois des visions renouvelées comme autant de nouvelles propositions photographiques.
Depuis longtemps, je m’intéresse à l’olivier. Mais ce n’est que lors d’un séjour en Espagne que je les ai véritablement découverts. L’idée m’est alors venue de les étudier à travers un projet photographique qui m’a emmené tout au tour de la Méditerranée : de l’Alentejo au Portugal à la vallée du Pleistos à Delphes, en passant par la Kabylie, la Tunisie, jusqu’au Moyen-Orient en Israël et en Cisjordanie. D’un bout à l’autre de la Méditerranée, ces espaces façonnés par l’homme proposent des visions différentes ; avec le bruit strident des cigales et le chant des oiseaux ; avec les parfums des plantes odorantes qu’accompagne le bruissement des feuilles argentées agitées par la brise. J’aime me promener dans ces lieux intemporels et désertés, entourés de symboles de sagesse et de paix.